A quoi ressemble le travail d’un éducateur de rue depuis le début de la pandémie? C’est une question que je me suis posée, car comme le nom le dit si bien, un travailleur de rue travaille avec les jeunes des quartiers, dans la rue même. J’ai donc commencé à chercher des réponses à ma question. J’ai eu des contacts avec plusieurs éducateurs de rue et bénévoles des quartiers Maritime et Cureghem. Ils m’en ont dit plus sur leurs conditions de travail depuis l’année dernière.

Être éducateur de rue, ça apporte beaucoup de satisfaction. Le nom le dit déjà, on éduque les jeunes dans la rue même. Avant la crise du coronavirus, tout se passait pour le mieux. Le contact avec les jeunes demeure la meilleure façon de leur accorder un développement optimal. Le travail des volontaires et des éducateurs est devenu bien plus difficile à pratiquer qu’avant, maintenant que le virus s’est installé dans notre quotidien, car le contact humain n’est (presque) plus possible, ce qui nous rend étrangers les uns des autres.

Le premier confinement était le plus dur. On ne pouvait aller travailler ou aller à l’école, ni même sortir. Il était impossible d’aller à la rencontre des jeunes de façon électronique, contrairement aux autres domaines où cela était une alternative. Ce qui a fait que l’activité de rue était mise en pause.

Malgré la pression qui est apparue depuis la crise du Covid, les éducateurs de rue et les volontaires ont su s’adapter afin de pouvoir garantir une assistance ininterrompue aux jeunes. Par exemple, ils ont, tourné leur assistance vers l’insertion sociale. Ils aident les jeunes à rédiger leurs CV, leurs lettres de motivation et à rechercher un emploi qui les intéresse, ils étaient toujours à la recherche de solutions lorsqu’une activité ne pouvait pas avoir lieu en raison de la crise sanitaire… Ils ont ainsi veillé à ce que les jeunes ne soient jamais abandonnés, même dans les pires situations de crise.

Mais comme nous avons pu l’apprendre depuis un an, les temps ne deviennent jamais meilleurs. Ce sont les gens qui ressortent grandis et mûris de temps difficiles. Chacun a pu s’adapter à son nouveau quotidien. Aujourd’hui, il est redevenu possible d’organiser des rencontres avec les plus jeunes (moins de douze ans), et il y a beaucoup moins de problèmes à signaler, comparé au premier confinement. Espérons que la situation continue d’évoluer positivement, et que nous restions forts.

Article rédigé Zakaria Benali (19/03/2021)

Les temps ne deviennent pas meilleur, mais on en ressort grandit et on devient plus fort.

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