Saviez-vous que la Défense offre plus de 1500 emplois dans différents domaines? Du magasinier, cuisinier, chauffeur, le logisticien et le mécanicien! Ali et François, deux jeunes bruxellois, travaillent à la Défense grâce au parcours JES qu’ils ont suivi l’année dernière. Laissez-vous inspirer par leur histoire et venez participer à notre event le mercredi 7 septembre!

D’où est venu votre intérêt et votre ambition de travailler dans le domaine de la défense?

Ali Rastam: “Depuis tout petit, j’ai toujours aimé l’eau, la mer, les bateaux… Je ne ratais jamais une occasion d’aller à la mer car j’ai toujours voulu être le plus près possible de la mer. Mon père m’emmenait souvent au port et un jour nous avons aussi visité un bateau. Depuis, j’ai toujours voulu être marin! Lorsque je me suis installé en Belgique, je voulais travailler dans la défense, mais je n’avais pas encore la nationalité belge. Huit ans plus tard, j’ai saisi ma chance grâce à votre aide et j’ai commencé à travailler pour la marine. Mon rêve d’enfant est enfin devenu une réalité!

François: “Je voulais rejoindre la Défense depuis mon adolescence mais j’ai pris un chemin différent puis j’ai finalement intégré par après. J’aime les défis et il y en a beaucoup ici (rires). La marine est un monde vraiment particulier: il faut par exemple pouvoir combattre le feu chacun à son niveau, plus généralement, il faut pouvoir porter pas mal de casquettes dans ce milieu et le fait de prendre son temps pour bien faire son travail est très valorisé. Ce que j’aime particulièrement, c’est qu’il n’y a pas d’individualisme ici, ce que l’on peut trouver dans le secteur privé.”

Comment avez-vous trouvé JES?

Ali Rastam: “J’ai lu l’annonce de l’événement sur Internet et je me suis inscrit. Je suis vraiment heureux et satisfait d’avoir été sélectionné comme candidat par vous. Puis nous avons fait un voyage de 3 jours à Amay sur un domaine militaire.”

François: “Je connaissais déjà JES en suivant une formation de restauration, j’avais également fait ce stage à Amay, une excellente initiation à la PIM! (Programme d’Instruction Militaire de base, que qui que ce soit à la Défense doit suivre) Et puis j’ai voulu tenter ma chance à la Défense et j’ai commencé à travailler comme aide-cuisinier.”

Suivre un stage de 3 jours fait en effet partie du programme. Comment c’était pour vous?

Ali Rastam: “C’était une expérience totalement nouvelle pour moi. C’était la première fois que j’allais dans une caserne. C’était des jours très actifs. En termes de sport, c’était assez difficile! Le premier jour, je me suis lancé à 100%. J’étais tellement motivé, j’ai tout de suite tout donné et j’étais épuisé le deuxième jour. Mais j’ai gardé la tête haute et j’ai persévéré. Mais c’était encore chaud. Il s’agit apparemment d’une erreur typique des débutants. Si je peux vous donner un conseil : dosez votre énergie.

François: “Très bien mais à la fois assez difficile. C’était une bonne introduction, vous avez une première impression claire des différentes fonctions de la Défense, les attentes sont expliquées… L’officier JES (ancienne collègue Hayat) nous a pas laissé seul, elle a participée comme si elle était l’une des recrues et a continuée à nous guider de A à Z. Cela a créé une grande solidarité, c’est ce qui nous a permis d’être ensemble. J’ai appris par après que Amay pouvait aller assez loin au niveau du surpassement physique, on était donc au bon endroit pour avoir un aperçu réel du milieu!”

À quoi ressemble votre travail? Pouvez-vous nous en dire plus?

Ali Rastam: “Les réservistes sont déployés où et quand cela est nécessaire. J’ai déjà travaillé à 2 postes dans la Marine: logistique et hébergement. Par exemple, trouver un endroit où dormir pour les soldats qui restaient dormir pour une nuit, nettoyer les chambres, etc. Mais je voulais un travail plus stimulant et maintenant je suis actif au service des quais. Cela signifie que vous êtes responsable de l’entretien de la base et des quais. Ma tâche préférée est d’amarrer et de désamarrer les navires. Je veux travailler sur le pont plus tard, donc le fait de pouvoir tout observer est déjà un bon avantage.”

François: “Mon métier est très varié, je travaille comme cuisinier sur un bateau. Tout d’abord, vous devez apprendre à vous adapter à la vie sur le navire. Vous êtes aussi constamment actif. Il y a des moments de rush dans la cuisine où tout doit aller vite et où il faut s’occuper de beaucoup de choses en même moment, la préparation est vitale dans ce métier. Chaque jour est différent. C’est varié, mais aussi rassurant. Vous rencontrez beaucoup de gens. On pourrait penser que c’est un monde fermé, mais c’est le contraire.”

Ali Rastam

  • 27 ans
  • Matelot à la Défense
  • Agir en tant que réserviste dans la marine

L’idée préconçue selon laquelle la Défense n’aime pas les jeunes de Bruxelles n’est pas vraie. Ils ne regardent pas l’origine. Tout le monde est le bienvenu. Nous sommes tous des collègues et nous nous entraidons. Et c’est un travail idéal pour construire une carrière.

Découvrez tout sur l’événement en coopération avec la Défense le mercredi 7 septembre!

Inscrivez-vous ici!

François

  • 30 ans
  • Soldat professionnel/Matelot et responsable de cuisine à la Défense
  • Formation de sous-officier dans la marine

Chaque jour est différent. C’est varié, mais aussi rassurant. Vous rencontrez beaucoup de gens. On pourrait penser que c’est un monde fermé, mais c’est le contraire.

Pouvez-vous recommander à d’autres jeunes Bruxellois de travailler dans la Défense?

Ali Rastam: “Absolument! Et l’idée préconçue selon laquelle la Défense n’aime pas les jeunes de Bruxelles n’est pas vraie. Ils ne regardent pas l’origine. Peu importe votre origine ou votre religion. Il n’y a pas de différence. Tout le monde est le bienvenu. Nous sommes tous des collègues et nous nous entraidons. Et c’est un travail idéal pour construire une carrière.”

François: “Oui, c’est vraiment bien! C’est la vérité. Mon travail est très varié, je travaille avec des personnes très différentes. L’atmosphère ici est vraiment cool. La marine offre un grand sens de la famille. Pour le moment, je suis vraiment heureux!”

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes qui veulent travailler à la défense?

Ali Rastam: “Il faut savoir accepter l’autorité. Il faut être motivé, persévéré, être capable d’écouter et avoir l’esprit ouvert. Vous devez également être prêt à aller au-delà de vos capacités pendant l’entraînement. Ils veulent voir jusqu’où vous pouvez aller mentalement et si vous pouvez tenir le coup. Et puis l’esprit de groupe est super important! Cela permet de ne pas abandonner.”

François:“Rassemblez un maximum d’informations, informez-vous pour savoir dans quoi vous mettez les pieds. Essayez de rencontrer des personnes qui font déjà ce travail. Cela semble évident, mais il est vraiment utile d’être bien informé pour son interview, posez toutes les questions que vous pouvez. Travaillez également sur votre cardio. Allez courir, faites travailler vos abdominaux, faites des pompes. Assurez-vous d’être en forme lorsque vous commencez les cours. Cela vous aidera beaucoup, même si vous comptez faire un job peu physique à la Défense (administratif par exemple).”

Avez-vous quelque chose à ajouter?

Ali Rastam: “Oui, je veux partager quelque chose. Je ne suis pas né en Belgique et quand je suis arrivé ici, vous m’avez accueilli, m’avez donné un abri, m’avez formé et m’avez donné un foyer. En travaillant au ministère de la défense, j’ai le sentiment de pouvoir donner quelque chose en retour et de servir le peuple belge. C’est un honneur de travailler pour la Défense. Je voudrais également remercier JES, car sans vous, je ne serais pas arrivé jusqu’ici seul.”

François: “Ce qui compte le plus avant tout dans ce milieu, c’est l’esprit d’entraide, il faut pouvoir compter sur chacun et en permanence, surtout à la marine mais pas que bien sûr! J’ai découvert un monde étonnamment ouvert et humain et ça me donnera toujours l’envie d’aller plus loin.”

Texte: Lisa De Pelsmaeker

Interview: Lise Uten, Lori Demir, Dominic De Clercq